Les gorges du Tarn et de la Jonte font partie de ces lieux renommés dont l'approche pédestre mieux que la rumeur permet d'en découvrir toute la majesté. Une terre où la roche calcaire imprime au paysage un relief particulièrement fracturé, un univers en deux dimensions où les horizons infinis des causses laissent brusquement place à la verticalité de gorges profondes.
Enserrées dans d'étroites vallées, les eaux vives du Tarn, de la Jonte et de la Dourbie se faufilent entre les canyons qu'elles ont creusés, murailles étrangement découpées de 400 à 500 m de haut, dont les couleurs ocre ou rougeâtre contrastent avec les verts multiples des rives.
Dominant toute cette partie des Cévennes et offrant des vues jusqu'à la Méditerranée, le mont Aigoual et ses immenses forêts, château d'eau et vigie météo qui a abrité le dernier observatoire habité, réhabilité en musée de la météo et climatographe.
Délimités par le cours des rivières, arides et caillouteux, les vastes plateaux des causses n'ont qu'une uniformité apparente : déserts lunaires au sol truffé de grottes et avens d'où émergent des dolomies aux formes étranges, landes sauvages de chardons, buis, genévriers et lavandes, forêts de pins, villages traditionnels aux maisons de pierre sèche et aux toits de lauze, vie pastorale consacrée à l'élevage des moutons. Et, en toile de fond, le vol majestueux des vautours fauves...

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